jeudi 29 décembre 2011

Instants wacom intuos 3

Il m'arrive parfois aussi, dans quelques excès de fièvre artistique, de sortir la vieille tablette graphique de ma soeur, et de rester dessus, pendant des journées entières.



A vrai dire, je suis incapable de dessiner quoique ce soit sur papier ; peut-être parce que même s'il y a une gomme, on voit toujours les mauvais tracés après avoir gommé. Sur tablette graphique c'est différent, on peut jouer avec les calques, sélectionner des couleurs bien précises, utiliser les divers outils photoshop. C'est plus simple, eh oui, génération virtuelle vous dis-je. Cela faisait presque un an que je n'avais pas "dessiné", la tablette était même pleine de poussière.













Rien de bien exceptionnel, j'ai immortalisé mes cadeaux de Noel, comme tous les ans.












Puis, un petit portrait. Très agréable à faire, car le modèle était déjà à la base, très beau. Je l'ai d'ailleurs peut être pas vraiment sublimé, puisque Lucile est beaucoup plus jolie dans la vraie vie.

mercredi 28 décembre 2011

Photographie : Christopher Pillitz


Cuba - Christopher Pillitz

N'est-ce pas amusant, une jeune fille de 17 ans - l'âge rebelle - née en France, de parents Cambodgiens et Chinois, s'appelant Déborah, ne parlant qu'avec difficulté la langue de ses ancêtres khmers, et qui, en définitive, refuse, renie, et abjecte l'acculturation ? En effet, en y réfléchissant c'est assez drôle. Mais c'est ainsi, je suis française d'origine cambodgienne et chinoise, et je ne me suis jamais sentie différentes des autres français. J'aime ma ville, je l'adore même, elle fait partie de moi, et je fais partie d'elle, Toulouse est ma vie et là sont mes racines. Je ne désire pas plus que ça aller au Cambodge.

Christopher Pillitz




Alors pourquoi, pourquoi s'offusquer devant l'uniformisation globale des modes de vie ? Tout simplement parce que la beauté du monde vient de ses différentes cultures, de son métissage, de toutes ces images captivantes, si belles, capturées par le photographe Christopher Pillitz.
Christopher Pillitz
Des femmes en saris, des hommes portant le turban, des rires, des joies, des visages, la vie. Si je refuse l'uniformisation des modes de vie, c'est parce que je ne veux pas d'un monde où tout le monde souhaite les dernières chaussures Nike ou Jimmy Choo, où tout le monde se nourrit de steak-frites, où tout le monde porte des Wayfarers de vue parce qu'un tel a décidé que c'était HYPE. La mode n'est pas universelle. La beauté non plus.


Il existe différents types de beauté, et tout le monde n'est pas sensé ressembler à l'archétype de la femme caucasienne.
Je ne m'offusque pas devant l'American Way of Life, quoique.. bref, je veux seulement que l'on puisse échanger, apprendre des cultures et des modes de vie alors inconnus

Je suis émerveillée par les clichés de Christopher Pillitz. Cela vient sûrement de ma fascination pour l'Asie mais pas que. J'aime ses clichés, aussi parce qu'il s'agit de scènes vivantes, avec du mouvement, avec des expressions, de belles couleurs vives exprimant la chaleur des cultures du Sud. D'ailleurs, c'est à lui qu'on doit la couverture de L'Anarchiste aux Editions Table Ronde.

Christopher Pillitz
Portfolio à voir là : http://www.christopherpillitz.com/

mardi 27 décembre 2011

La folie des hipsters, c'est aussi moi.

Combien de fois ai-je passé mes soirées à traîner sur LookBook.nu en me disant "Tiens, c'est joli ! Oh mais regardez moi ces cheveux ! Putain les chaussures j'hallucine elles sont trop belles !" ? Oui oui oui j'avoue, je suis fan de ce site. Et j'ai même un dossier de plus de 1500 images spécial "LookBook".

Ci-contre :
tout ce que j'aime :
boots leopard, jupe taille haute, t-shirt large et soleil !





En même temps, la mode est aussi un art. L'art d'avoir de l'allure. Et ce n'est pas pour rien si à Noël, j'ai eu à peu près 85% de fringues dans mes cadeaux. Et dans le lot j'ai eu droit à des JEREMY SCOTT ! C'est un peu le graal pour des filles comme moi, qui aiment le style un peu streetwear, mais pas que. Ok, ça ne me dérange pas de sortir en jogging, ou en jean sweat à capuche. Après tout, c'est hyper confortable, et pas forcément laid.



Ci-contre :
Moi, Noel 2011, Heureuse avec mes Silver Adidas Jeremy Scott Wings 1.0



Mais la plupart du temps je suis en robe, ou jupe. Je ne sais pas pourquoi, mais lorsque je fais du shopping, je ne suis intéressée que par des robes, des jupes, des t-shirts larges et des tank top (ou débardeur, "tank top" c'est pour faire hipster). Une question de goût sûrement. Aussi, je ne supporte pas de voir quelqu'un habillé comme moi, de toute façon, ça n'arrive jamais. Qui à part moi mettrait une jupe en dentelle avec un débardeur underground et des boots à clous ? Cette phrase sonne très orgueilleuse en effet. Tout ça pour dire que je ne fais pas forcément très attention à ce que je mets, dans la mesure où j'ai l'impression que tout le monde s'en fout.



Sinon sur ce site, tout le monde est beau aussi, enfin tous ceux qui sont dans le page "Hot". Les autres c'est un peu "tant pis pour eux". Qui dit site mode, dit site élitiste au niveau de la beauté, de la morphologie, de la silhouette de sylphide. Bref, c'est fait pour le plaisir des yeux, et personnellement, je trouve ces filles belles. Après, bien entendu il n'y a pas d'esthétique universelle, mais celle proposée me plaît. Enjoy here --> http://lookbook.nu !

Roman : L'Anarchiste de Soth Polin


J'ai toujours été fascinée par l'Asie. Celle qui est cachée, celle qui ne brille pas, ou plutôt qui ne semble pas briller. Je ne parle pas de villes lumières telles que Tokyo, Shanghaï, Hong Kong ou Singapour. Je ne parle pas de ces cités qui rayonnent et qui éclipsent par leur orgueil les vastes plaines fertiles du Mékong.


En guise de cadeau de Noël, j'ai offert à ma sœur aînée Kampuchea de Patrick Deville. Ombres Blanches me conseillait aussi L'Anarchiste de Soth Polin, que j'achetai donc également.

Cela paraît peut être superficiel, mais je trouve le visuel et l'esthétique d'un bouquin assez importants. D'ailleurs, la couverture de L'Anarchiste est splendide. Une jeune fille métissée. Un très beau métissage, sûrement entre la Chine et le Cambodge, ou bien la Thaïlande. Pensive, affalée sur la table d'un de ses restaurants que l'on retrouve à Phnom Penh. Ne prêtant guère attention à cet homme, français peut-être, qui passe délicatement sa main dans sa longue chevelure noire. Futur mariage arrangé, ou banale scène de la vie quotidienne ? Quoiqu'on pourrait faire l'amalgame entre les deux. Magnifique tableau.


Le roman est scindé en deux parties, écrites à douze ans d'intervalle. Dès les premières pages, dès la préface, j'étais prise à la gorge. J'imaginais ce qu'avait vécu mes parents sous le régime khmer rouge. J'ai versé quelques larmes, puis mon âme fragile de jeune fille de 17 ans (cliché..) fut tourmentée. Tourmentée par la personnalité du personnage, par ses pensées dérangeantes. Par ses réflexions philosophiques parfois vraies, parfois (le narrateur l'avouera lui-même) irrationnelles. Un des rares textes khmer, rédigé en langue khmère que l'on a retrouvé après la guerre. Enfin « retrouvé », c'est un bien grand mot, puisque Soth Polin, l'auteur s'était exilé en France durant le régime de Pol Pot.

J'étais également plongée dans les coutûmes khmères, les croyances qui ont parcourues les siècles. Les légendes que ma mère me racontait lorsque j'étais petite, la vie à Kompong Cham, tous ses lieux qui me sont familiers, même si je n'y suis allée qu'une fois, seulement âgée de 5 ans. La grandeur de « Sans pitié les fesses en arrière » (la première partie du roman) réside dans son caractère disons, provocateur. D'ailleurs, elle a été censurée, puisqu'elle expose une critique politique qui devait être considérée comme trop virulente par Norodom Sihanouk.

On retrouve à travers l'écriture de Soth Polin
une partie de la littérature khmère. Et on regrette avec amertume toutes ces œuvres qui ont été brûlées, tous ces théâtres saccagés, toutes cette musique oubliée. J'imagine avec émerveillement toute la magnificence de l'art cambodgien. Comment un tel empire, comment une ville comme Angkor, que l'on peut comparer aujourd'hui avec Tokyo, a-t-elle ainsi pu tomber dans l'oubli général ? Ces temples oubliés, aujourd'hui sublimés par la nature, les splendides Apsaras, il est des choses dont les mots nous manquent. Je rêve du Cambodge d'antan, je rêve de ce Cambodge qui rayonne, je rêve de ce pays qui ne connaissait ni guerres ni massacres. Et je vous recommande sincèrement L'Anarchiste.






Ci - contre :
Une danseuse Apsara










Là, le "petit" Angkor, où la nature a repris ses droits.

Le commencement


Présentons nous, présentons nous. De façon synthétique, c'est plus simple.
Déborah. Toulouse. 17 ans, bientôt 18. D'ailleurs, 18 ans le 17 Janvier 2012, si quelqu'un me suit, et s'en souvient le 17 janvier je serai heureuse <3

Un support pour mes revues littéraires, mais aussi pour mes découvertes artistiques, musicales, etc. Sans oublier la mode, oui malgré le fait que c'est d'un conventionnel, j'adore les vêtements, les chaussures, le vernis bref. J'adore aussi le Rugby, c'est assez bon à savoir, enfin lorsque j'ai écrit "Toulouse" c'est comme si j'avais dit "Rugby".

Lycéenne. Terminale S spé physique. Vouée à une prépa maths sup PTSI-PT. Mais j'aurai aimé faire une Tle Littéraire mais chut, c'est un secret.